Depuis 1987, YARA a mis en place 127 essais annuels comparant l’utilisation de solution azotée et d’ammonitrate sur blé. Apporté en 2 ou 3 apports, l’ammonitrate permet d’obtenir un meilleur rendement ainsi qu’une teneur en protéines supérieure.
Les pertes par volatilisation ammoniacale aux dépens de la solution azotée expliquent en grande partie ces différences d’efficacité notamment en sol calcaire. Si, il était généralement admis qu’il faut majorer la dose de solution azotée de 10 à 15 % pour compenser sa moindre efficacité, ce raisonnement est-il encore acceptable du point de vue environnemental ? En effet, au-delà du gaspillage qu’entraine cette sur-fertilisation, les pertes en azote par lessivage ou sous forme d’émission d’ammoniac et de gaz à effet de serre ont des conséquences sociétales néfastes qu’une réglementation de plus en plus contraignante vise à limiter.
Souvent perçue comme la forme la plus économique, la solution azotée est pourtant moins rentable que l’ammonitrate qui compense son surcoût à l’unité par des performances nettement supérieures.